« L’enregistrement photographique [...] implique une attitude d’observateur et nous incite ainsi à discerner des détails qui, bien souvent, ne retiennent pas notre attention dans la vie courante. »
Grâce à l’utilisation des outils photographiques tels que les techniques argentiques et les sténopés que je construis, je vous propose une promenade photographique dans un Paris qui se vide progressivement de toutes choses en mouvement. Et cela pour redonner à voir la ville dénuée de ses « bruits urbains » et la percevoir autrement.
Thomas Sablé sous la direction d'Éléonore Challine.
Cheneiais, 1 Rue Duvergier, 75019 Paris - 2019
Bientôt*
Ce mémoire est composé de 42 images issues d’un corpus de 182 photographies réalisées par mes soins avec des techniques de photographie argentique. Le tout agrémenté d’un livret de textes écrits afin d’exposer ma démarche.
Il vous propose une promenade au travers de Paris progressivement vidée de tout ce qui est mobile, afin de la percevoir sous un autre angle, débarrassée de son « bruit urbain », pour se rendre de nouveau compte de ce qu’est la ville : un amas de constructions, de systèmes enchevêtrés les uns dans les autres, plus ou moins organisés, souvent en mouvement, mais parfois à l’arrêt, sans rien ni personne, sans agitation, vide, ponctuée d’espaces oubliés, de terrains vagues, sans affectation.
Cette balade vous entraînera donc dans cette ville, de plus en plus vide, du parc de la Villette au cimetière du Père-Lachaise.
« Paris vide », un mémoire par Thomas Sablé, sous la direction d’Éléonore Challine, Maître de conférences en histoire de la photographie à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Bientôt* disponible en ligne sur cette page et en version papier auprès du studio de documentation de l’ENSCI – Les Ateliers.
*Dès lors où j’aurais passé mon diplôme de l’ENSCI – Les Ateliers.
Note d'intention
Aujourd’hui, les espaces urbains sont plus que jamais emplis de ceux
qui les habitent, mais aussi de ceux qui les visitent.
Mais que se passerait-il si tout à coup ils disparaissaient ou au
contraire s’ils suroccupaient l’espace ?
Quel est l’impact de la présence ou de l’absence de la foule sur
notre perception de la ville ?
Comment, par la photographie, pouvons-nous explorer ces questions ?
Je propose réinterroger la manière d’on nous photographions la ville
d’aujourd’hui et la perception que nous donnent ses images.
Je me baserais sur des archives photographiques des XIXe et XXe Siècles
pour prendre connaissance des grandes traditions photographiques
notamment dans le domaine de la photographie d’architecture. On peut
ainsi citer Charles Marville, Édouard Baldus, ou encore Jean-Eugène Durand.
Par la suite, je regarderais plus en avant dans l’ère contemporaine
afin de déterminer la manière avec laquelle nous regardons nos cités.
On peut déjà regarder du côté de Nicolas Moulin avec son travail
« vider Paris ». Une fois mon propos bien construit, une ou plusieurs
séries de photographies seront réalisées pour composer mon mémoire.
Et pour finir en fonction de la nécessité de compréhensions de mon travail,
un ensemble de texte pourrait être écrit et inséré dans l’édition de ce mémoire.
Plus précisément un avant-propos ou une introduction dans chacune des deux parties.